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Vigan, Delphine de - Rien ne s’oppose à la nuit

vendredi 20 septembre 2013, par Kulli-zumbayllu

Rien ne s’oppose à la nuit a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle, prix qui, en général, me fait confiance car je suis rarement déçue. Et c’est encore une fois avéré, le roman de Delphine de Vigan m’a bien captivée. L’histoire est forte en émotions. L’auteur a mis toute son énergie dans l’écriture de ce livre qui permet de retracer l’histoire de sa mère, et par conséquent, sa propre histoire. Je n’avais jusqu’à présent lu que No et moi de cette auteure, Rien ne s’oppose à la nuit est dans un autre registre, mais nous retrouvons un style d’écriture et des thèmes abordés qui corresponde à l’écrivain.

Sa mère, c’est Lucile. Lucile est donc racontée par sa fille. On commence par suivre Lucile enfant, dans sa grande famille, avec ses parents, ses frères et sœurs. Puis son adolescence et son entrée dans la vie de femme. L’auteure cherche à comprendre pourquoi sa mère est "sortie du réel", a été ce qu’elle a été, pourquoi elle a eu beaucoup de problèmes, notamment des problèmes psychiatriques. L’histoire est marquée par des sujets graves : l’inceste, le suicide, la dépression, le cancer, l’anorexie, l’histoire d’une famille, d’une femme.

"Parfois je rêve au livre que j’écrirai après, délivrée de celui-ci" (p. 188)

Delphine de Vigan a peiné à écrire ce livre, tant il a remué des souvenirs, des questionnements profonds. Elle a enquêté sur le passé de sa famille, elle a interrogé ses oncles et tantes pour comprendre. Elle "devait" le faire afin de se sentir libérée mais ce travail d’écriture semble avoir représenté un gros remous dans sa vie : "Je continue de dérouler l’histoire de ma mère, je mêle à mon regard d’enfant celui de l’adulte que je suis devenue, je m’accroche à ce projet ou bien il s’accroche à moi, je ne sais lequel de nous deux est le plus encombrant" (p. 187).

La photo de couverture est commentée à la toute fin du livre, ce qui donne à cette photo une force toute particulière, je vous le laisse découvrir.

Prix littéraires

- Prix du roman FNAC, 2011
- Prix Roman France télévisions, 2011
- Prix des libraires du Québec, 2012
- Grand Prix des lectrices de Elle Roman, 2012
- Prix Renaudot des lycéens 2011
- Prix des lectrices de Elle Lycéennes, 2012

Référence

Rien ne s’oppose à la nuit / Delphine de Vigan.- Paris : JC Lattès : Le livre de poche, 2012, cop. 2011. - 1 vol. (400 p.), couv. ill. en coul.

EAN / ISBN : 9782253164265

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vendredi 20 septembre 2013

Vigan, Delphine de - Rien ne s’oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle, prix qui, en général, me fait confiance car je suis rarement déçue. Et c’est encore une fois avéré, le roman de Delphine de Vigan m’a bien captivée. L’histoire est forte en émotions. L’auteur a mis toute son énergie dans l’écriture de ce livre qui permet de retracer l’histoire de sa mère, et par conséquent, sa propre histoire. Je n’avais jusqu’à présent lu que No et moi de cette auteure, Rien ne s’oppose à la nuit est dans un autre registre, mais nous retrouvons un style d’écriture et des thèmes abordés qui corresponde à l’écrivain.

Sa mère, c’est Lucile. Lucile est donc racontée par sa fille. On commence par suivre Lucile enfant, dans sa grande famille, avec ses parents, ses frères et sœurs. Puis son adolescence et son entrée dans la vie de femme. L’auteure cherche à comprendre pourquoi sa mère est "sortie du réel", a été ce qu’elle a été, pourquoi elle a eu beaucoup de problèmes, notamment des problèmes psychiatriques. L’histoire est marquée par des sujets graves : l’inceste, le suicide, la dépression, le cancer, l’anorexie, l’histoire d’une famille, d’une femme.

"Parfois je rêve au livre que j’écrirai après, délivrée de celui-ci" (p. 188)

Delphine de Vigan a peiné à écrire ce livre, tant il a remué des souvenirs, des questionnements profonds. Elle a enquêté sur le passé de sa famille, elle a interrogé ses oncles et tantes pour comprendre. Elle "devait" le faire afin de se sentir libérée mais ce travail d’écriture semble avoir représenté un gros remous dans sa vie : "Je continue de dérouler l’histoire de ma mère, je mêle à mon regard d’enfant celui de l’adulte que je suis devenue, je m’accroche à ce projet ou bien il s’accroche à moi, je ne sais lequel de nous deux est le plus encombrant" (p. 187).

La photo de couverture est commentée à la toute fin du livre, ce qui donne à cette photo une force toute particulière, je vous le laisse découvrir.

Prix littéraires

- Prix du roman FNAC, 2011
- Prix Roman France télévisions, 2011
- Prix des libraires du Québec, 2012
- Grand Prix des lectrices de Elle Roman, 2012
- Prix Renaudot des lycéens 2011
- Prix des lectrices de Elle Lycéennes, 2012

Référence

Rien ne s’oppose à la nuit / Delphine de Vigan.- Paris : JC Lattès : Le livre de poche, 2012, cop. 2011. - 1 vol. (400 p.), couv. ill. en coul.

EAN / ISBN : 9782253164265