Accueil > Zumbayllu... mes lectures > En Russie > Deloffre, Virginie - Léna (2011)

Deloffre, Virginie - Léna (2011)

jeudi 17 octobre 2013, par Kulli-zumbayllu

Pour Léna, une vie enracinée dans sa Terre natale, mais avec un peu la tête dans les étoiles

Le roman Léna se déroule en Russie et nous plonge dans deux régions du pays. En Russie centrale, dans une ville de province où vit Léna (ou Eléna), dans un appartement communautaire. Elle est mariée avec Vassili, un homme souvent absent à cause de son travail. Elle aime cette attente. Elle correspond par lettre avec les deux personnes qui l’ont élevée, Varia (ou Varvara) et Dimitri (ou Mitia). Ces deux-là vivent dans le Nord de la Sibérie « là-bas dans le Nord près du cercle polaire où survivent de rares villages grâce aux sovkhozes d’élevage de renards. » (p . 45).

Dimitri et Varvara vivent dans la maison de cette dernière (Dimitri a été « envoyé » pour vivre chez elle à cause de ses opinions politiques). Ils cohabitent donc. « Lui, un grand osseux tout en arêtes et carcasse, un taciturne, un studieux. Et elle la bonne Varia… une boule de Noël rebondie de partout, les joues briquées par le vent, bavarde, tressautante, inextinguible » (p. 47-48).

Léna est calme, mélancolique. Elle était déjà une enfant calme. « Elle ne jouait pas et ne bougeait pas. Elle était étonnamment géologique » (p. 71). Elle passe à présent ses journées au travail et apprécie de ne rien faire, de patienter dans la file d’attente pour se procurer des provisions, d’attendre en regardant un arbre, de ne pas savoir quand son mari rentrera. Ce dernier, Vassili , travaille dans l’aviation, ce qui explique ses absences et retours non programmés. Lorsqu’il revient chez lui, il raconte beaucoup d’histoires à l’ensemble des habitants de la maison communautaire qui l’écoutent tous dans leur cuisine.

L’histoire est donc ainsi : nous suivons Léna qui attend Vassili et écrit à Dimitri et Varvara pour leur raconter son quotidien. Les descriptions sont intéressantes car elles donnent à voir le contexte de la Russie des années 1980, la vie en maisons communautaires, les conditions de vie de la population. Varvara est une femme drôle, elle apporte un peu de gaieté dans cette histoire qui paraît un peu triste compte tenu de la monotonie de la vie de Léna. Cette monotonie est d’ailleurs un peu ennuyeuse. J’avoue avoir commencé à m’ennuyer un peu. Mais finalement, un rebondissement page 118 vient nous secouer.

Pour celles et ceux qui s’intéresse au sujet, sachez que le roman intègre une dimension historique et biographique en retraçant la vie de Gagarine, l’homme qui a été le premier à effectuer un vol dans l’espace en 1961.

Références

Léna / Deloffre, Virginie. - PARIS : L G F, 2013 (72-La Flèche : impr. CPI Brodard et Taupin). - 1 vol. (240 p.) ; 18 cm. ISBN 978-2-253-17567-4 (br.) : 6,10 EUR. - EAN 9782253175674

Accueil > Zumbayllu... mes lectures > En Russie > Deloffre, Virginie - Léna (2011)

jeudi 17 octobre 2013

Deloffre, Virginie - Léna (2011)

Pour Léna, une vie enracinée dans sa Terre natale, mais avec un peu la tête dans les étoiles

Le roman Léna se déroule en Russie et nous plonge dans deux régions du pays. En Russie centrale, dans une ville de province où vit Léna (ou Eléna), dans un appartement communautaire. Elle est mariée avec Vassili, un homme souvent absent à cause de son travail. Elle aime cette attente. Elle correspond par lettre avec les deux personnes qui l’ont élevée, Varia (ou Varvara) et Dimitri (ou Mitia). Ces deux-là vivent dans le Nord de la Sibérie « là-bas dans le Nord près du cercle polaire où survivent de rares villages grâce aux sovkhozes d’élevage de renards. » (p . 45).

Dimitri et Varvara vivent dans la maison de cette dernière (Dimitri a été « envoyé » pour vivre chez elle à cause de ses opinions politiques). Ils cohabitent donc. « Lui, un grand osseux tout en arêtes et carcasse, un taciturne, un studieux. Et elle la bonne Varia… une boule de Noël rebondie de partout, les joues briquées par le vent, bavarde, tressautante, inextinguible » (p. 47-48).

Léna est calme, mélancolique. Elle était déjà une enfant calme. « Elle ne jouait pas et ne bougeait pas. Elle était étonnamment géologique » (p. 71). Elle passe à présent ses journées au travail et apprécie de ne rien faire, de patienter dans la file d’attente pour se procurer des provisions, d’attendre en regardant un arbre, de ne pas savoir quand son mari rentrera. Ce dernier, Vassili , travaille dans l’aviation, ce qui explique ses absences et retours non programmés. Lorsqu’il revient chez lui, il raconte beaucoup d’histoires à l’ensemble des habitants de la maison communautaire qui l’écoutent tous dans leur cuisine.

L’histoire est donc ainsi : nous suivons Léna qui attend Vassili et écrit à Dimitri et Varvara pour leur raconter son quotidien. Les descriptions sont intéressantes car elles donnent à voir le contexte de la Russie des années 1980, la vie en maisons communautaires, les conditions de vie de la population. Varvara est une femme drôle, elle apporte un peu de gaieté dans cette histoire qui paraît un peu triste compte tenu de la monotonie de la vie de Léna. Cette monotonie est d’ailleurs un peu ennuyeuse. J’avoue avoir commencé à m’ennuyer un peu. Mais finalement, un rebondissement page 118 vient nous secouer.

Pour celles et ceux qui s’intéresse au sujet, sachez que le roman intègre une dimension historique et biographique en retraçant la vie de Gagarine, l’homme qui a été le premier à effectuer un vol dans l’espace en 1961.

Références

Léna / Deloffre, Virginie. - PARIS : L G F, 2013 (72-La Flèche : impr. CPI Brodard et Taupin). - 1 vol. (240 p.) ; 18 cm. ISBN 978-2-253-17567-4 (br.) : 6,10 EUR. - EAN 9782253175674


Mots-clés

Dans la même rubrique

Mots-clés